Associations et engagement bénévole au pays de l’intelligence artificielle
Des réseaux sociaux vivants, humains et connectés
Quand l’excès d’écrans isole les Humains, les replie sur eux-mêmes, exacerbe les tensions, encourage les violences… Un « monde différent », fait de « réseaux sociaux vivants », s’efforce de venir à la rescousse du « bien commun ». C’est le « monde associatif », celui de l’engagement bénévole !
Comment associer les « forces de l’intelligence artificielle » à cette démarche ?
Au sommaire
Faire de l’IA une « assistante associative » hors pair !
Le temps, principal facteur de l’équation « association / intelligence artificielle »
L’IA comme levier de motivation, valorisation, fidélisation des plus jeunes
Petit guide des potentiels de l’IA au sein d’une association
Exemples de ce que l’on peut demander à une IA générative comme LeChat Mistral, ChatGPT, Gemini, Copilot…
Regards sur le monde associatif et l’engagement bénévole, d’hier à aujourd’hui
L’engagement bénévole, une longue Histoire
L’association, une organisation pas comme les autres
La Fondation, une organisation au service d’une cause d’intérêt général
Le « monde associatif » au XXIè siècle
Un potentiel de croissance à imaginer
Alors que l’on avance chaque jour davantage dans le « tout numérique », que les systèmes d’intelligence artificielle ne sont pas toujours utilisés dans « l’intérêt général » loin de là, et que vraiment « ça craint » (comme on disait dans les années 80)… Pourquoi, à l’instar des arts martiaux, ne pas faire en sorte de retourner cette « force numérique » pour la mettre au service du plus grand nombre ?
– Hi, cKiou n’est pas surprise par cette idée ! Elle sait à quel point la démarche d’engagement bénévole est importante pour toi ! Il n’y a qu’à voir tes posts sur LinkedIn, quasi tous consacrés à informer tes congénères humains, à sensibiliser sur les usages et mésusages de l’intelligence artificielle !
Et ça sans aucune autre contrepartie que ton envie d’être utile. Pourtant je vois bien le temps et l’énergie que cela te demande !
La loi « 1901 » fondatrice du droit d’association
La loi du 1er juillet 1901 préserve la liberté et les droits des individus tout en permettant leur action collective.
Article1 : « L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations ».
Un monde au service d’un autre !

Réseaux IVL et Réseaux IRL, une connexion à optimiser !
– Tu as raison, je suis tombée très tôt dans la « marmite associative » ! L’engagement est une seconde nature pour moi. Peut-être une façon de rendre hommage à ma grand-mère qui a fait beaucoup pour son village pendant la guerre (et même après)…et aussi parce que je crois au bon sens populaire qui dit que : « ensemble on est toujours plus fort ». Or, dans ce monde en tensions, de la force, on en a grand besoin !
D’où l’idée de vouloir semer des graines de citoyenneté numérique permettant de rapprocher autant que possible ces deux mondes de réseaux si différents et que tout semble opposer : le réseau des écrans « in virtual life » et celui du bénévolat « in real life » !
Pour rapprocher ces deux mondes, chacun pourrait par exemple, selon son profil, faire des incursions « déconnexion » au sein du monde associatif pour se recentrer sur l’Humain. Ou à l’inverse des expéditions « assistance numérique » pour partager leur expérience auprès d’associations qui ont toujours besoin de bonnes volontés.
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Faire de l’IA une « assistante associative » hors pair !
Le temps, principal facteur de l’équation « association / intelligence artificielle »
Depuis toujours, le « facteur temps » est le cauchemar des dirigeants associatifs. Or, bien utilisée, l’IA devrait permettre d’optimiser cette ressource !
V
ital, le temps est nécessaire à la fois pour la gestion de l’association, son organisation, mais aussi pour aider à soutenir sa dynamique, susciter l’engagement de nouveaux bénévoles, optimiser sa visibilité donc ses ressources.
L’équation est simple :
• Principale ressource d’une association et aussi sa principale carence (tous secteurs confondus) : « le temps du bénévole »
• Principale qualité reconnue à l’intelligence artificielle par ses utilisateurs : « faire gagner du temps »
Dit comme ça, c’est simple : faire entrer l’IA au sein des associations pour compenser le manque de bras disponibles = une meilleure efficacité mise au service du projet associatif !
Valorisation, fidélisation des plus jeunes
Si le recrutement de bénévoles a toujours été un enjeu majeur pour le milieu associatif, aujourd’hui, attirer les plus jeunes nécessite de relever de nouveaux défis !
L’utilisation de l’IA et des outils numériques, qui font partie de leur quotidien, aide à mieux répondre aux attentes des jeunes générations, à les motiver, voire à susciter de nouvelles formes d’engagement. C’est aussi leur donner la satisfaction de partager leur expérience de ces technologies.

Petit guide des potentiels de l’IA au sein d’une association
Exemples de ce que l’on peut demander à une IA générative comme LeChat Mistral, ChatGPT, Gemini, Copilot…
______Précautions indispensables______
– Ne pas donner d’informations sensibles au modèle utilisé, notamment celles concernant la vie privée des adhérents et bénévoles qui relèvent du Règlement général sur la protection des données (RGPD)
– Toujours faire preuve de vigilance et d’esprit critique : vérifier les informations fournies par le modèle d’IA (exemple, solliciter un autre modèle en parallèle) pour écarter autant que possible les risques de biais et d’hallucinations
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Faciliter la gouvernance
– De rédiger des procédures simples pour que tout le monde sache quoi faire (accueil, communication, inscriptions, etc.)
– De créer ou améliorer des tableaux de suivi pour gérer les bénévoles, les événements ou les dons
Optimiser sa communication
– De donner des idées de slogans, affiches ou visuels pour promouvoir l’association.
– De créer des publications pour les réseaux sociaux, adaptées à chacun (Facebook, Instagram, LinkedIn…)
– De rédiger ou corriger des emails, newsletters, communiqués de presse
Soutenir le financement de projets
– De préparer des dossiers de demandes de subventions
– De rédiger des textes pour accompagner des actions permettant de financer un projet (pages de crowdfunding type HelloAsso ou KissKissBankBank…)
– De trouver des idées d’événements ou de campagnes pour lever des fonds et susceptibles d’attirer des bénévoles
Contribuer à la Formation et l’accompagnement des bénévoles
– De rédiger des guides pratiques (par exemple : « Comment animer une réunion efficace en 1H »)
– D’aider à préparer des présentations pour sensibiliser le public ou former de nouveaux bénévoles
– D’expliquer des notions juridiques ou administratives en termes simples (statuts, AG, assurances…)
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Regards sur le monde associatif et l’engagement bénévole, d’hier à aujourd’hui
L’engagement bénévole, une longue Histoire
L’entraide associative apparait dès l’Antiquité
On a connaissance d’associations ouvrières en Égypte, ou encore des « collegia » de la Rome antique, associations déjà dotées de personnalité morale qui pouvaient être civiles ou religieuses.
Le terme « bénévole », issu du latin benevolus (bienveillant, volontaire, dévoué), commence à s’utiliser au Moyen-Âge, mais il ne fait son entrée dans les dictionnaires qu’à la fin du XIXème siècle, avec la notion de « volontaire, qui fait quelque chose sans y être tenu ».
Quant au concept de « bénévolat », il est apparu dans les années quatre-vingt pour se dégager des notions de philanthropie, d’entraide et de militantisme. L’engagement « sans but lucratif », qui a donné lieu à la création d’associations, s’est progressivement installé en Europe, au cours des trois derniers siècles.

Le bénévolat associatif
On peut le définir comme « une action libre, sans rémunération, au service de la communauté »
L’association, une organisation pas comme les autres
Les spécificités de l’association en font une organisation privilégiée pour adopter les technologies numériques et l’intelligence artificielle
L’association est une organisation humaine avant tout. Elle renvoie d’une part à l’acteur individuel et d’autre part à un réseau complexe de relations entre les différents individus et groupes au sein de la structure.
Elle repose sur trois éléments constitutifs :
– un but commun,
– la volonté de servir
– et le besoin de communiquer.
L’association, socle d’un réseau social humain fait de bénévoles engagés
Alors que le succès des plateformes nous renvoie l’image d’un monde où les Humains semblent en quête de lien social, l’association offre ce lien concret et opérationnel.
C’est un lieu d’idées, de croyances et de valeurs qui s’expriment au travers de symboles. Ceux-ci déterminent, dans une large mesure, le comportement des différents acteurs.
Elle nécessite, de la part de tous, une « représentation partagée » à la fois de son fonctionnement et de la dynamique humaine.
De fait, l’association est un exemple d’intelligence collective, aujourd’hui d’autant plus précieuse à la société que les usages numériques peuvent pousser les Humains à une forme d’isolement sociétal.
La Fondation, une organisation au service d’une cause d’intérêt général
Dans certains cas, pour soutenir une cause d’intérêt général et à but non lucratif à grande échelle, la création d’une fondation est nécessaire.
Une fondation est un organisme de mécénat créé par un ou plusieurs donateurs du secteur privé. Elle peut ainsi mettre à disposition des bénéficiaires des biens, des droits et des ressources pour la réalisation d’un projet d’utilité publique.
Wikimédia, un exemple de Fondation dans le monde numérique
Nous connaissons tous Wikipédia, cette encyclopédie en ligne collaborative et multilingue. Cofondé le 15 janvier 2001 par Jimmy Wales et Larry Sanger, ce site contributif est le seul parmi les 10 sites les plus visités au monde à être géré par une organisation à but non lucratif, la Fondation Wikimédia.
Elle soutient ainsi « les personnes, les technologies et les politiques qui permettent le partage d’informations fiables avec le monde entier ».
Wikipédia en français compte environ 40 000 contributeurs bénévoles actifs qui prennent sur leur temps pour nourrir et en améliorer le contenu, sans être poussés par des objectifs géopolitiques. S’ils participent à l’enrichissement informationnel de l’encyclopédie, c’est pour contribuer au progrès de l’humanité, en rendant le savoir accessible à tous.
Le « monde associatif » au XXIè siècle
D’après le Baromètre France Bénévolat/IFOP 2025, « le bénévolat associatif traverse une période de transformation profonde ». Il ne retrouve pas les niveaux d’avant Covid, même s’il relève « une diversité des formes d’engagement et l’émergence de nouvelles attentes ».
En quelques chiffres, ce sont quelques 5 millions de personnes qui donnent du temps chaque semaine aux associations. Cela représente environ 21 % de la population française (de 15 ans et plus) et un taux d’engagement de 24 %, alors qu’il était de 38 % en 2010.
L’économie sociale et solidaire
Le monde associatif, c’est aussi une économie et des emplois. Même si 90 % des associations fonctionnent exclusivement grâce au bénévolat, en 2025, il joue un rôle important sur le marché du travail avec ses quelques 1,5 million d’associations actives, dont 153 650 qui emploient des salariés, ce qui représente 1,9 million de personnes.
A lui seul, l’emploi associatif représente près de 9% des salariés du secteur privé, soit plus que le secteur de la construction ou du transport. A noter, les femmes représentent près de 70% de l’emploi associatif.
Un potentiel de croissance à imaginer
Booster l’attractivité associative avec l’intelligence artificielle, que ce soit pour le recrutement de bénévoles ou de salariés, voire pour le renouvellement des dirigeants devient un enjeu de société.
Même si le bénévolat progresse chez les 15-34 ans, avec une augmentation à 23 % du taux d’engagement, il est globalement en recul chez les plus de 50 ans. De fait, les associations s’inquiètent du manque de ressources humaines bénévoles.
Ce constat doit inciter à « inventer » de nouvelles façons de répondre aux aspirations compatibles avec le plus grand nombre pour renforcer l’attractivité du milieu associatif.
Retour sur investissement pour le bénévole : une expérience professionnelle et humaine enrichissante
A travers les activités et missions confiées aux bénévoles, ceux-ci acquièrent une expérience à la fois humaine et parfois quasi professionnelle.
Sur le plan humain, cela peut aller de l’accompagnement des différents publics (adhérents, familles, formateurs…) jusqu’à la gestion de conflits, propres à toute organisation humaine.
Parmi les activités génératrices d’expérience professionnelle, l’élaboration et la conduite de projets, l’organisation et l’animation d’événementiels, la gestion administrative et comptable, les relations avec les institutions et les élus, l’organisation et la tenue des assemblées générales…
La reconnaissance de ces compétences vient enrichir le CV des bénévoles, d’autant plus lorsque les associations et fondations mettent en place des formations pour aider leurs bénévoles dans leurs missions.
L’accompagnement à l’usage du numérique et des systèmes d’intelligence artificielle représente une valeur ajoutée conséquente à la fois pour la structure que pour ses bénévoles.
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Le regard de cKiou

– Hi, cKiou se réjouit à l’idée que les systèmes d’IA puissent soutenir le monde associatif dans sa tâche pour le bien commun des Humains. C’est une belle idée d’associer les technologies numériques à l’engagement bénévole.
Si cKiou était humaine, elle adorerait l’idée de s’engager dans une association. C’est doublement gagnant : on contribue à offrir de l’humanité à la société et on s’enrichit soi-même d’une expérience incomparable !
Et pour ne pas manquer la suite de l’Histoire du numérique…
(les adresses e-mails ne sont ni affichées ni cédées à des tiers)



