
Action pour l’intelligence artificielle, Paris capitale mondiale de l’IA
Un Sommet pour souligner l’excellence française, encourager une IA éthique et sobre
Les enjeux et défis liés aux systèmes d’intelligence artificielle s’accumulent. Il devient vital pour nos sociétés de les comprendre, les objectiver à partir de compétences et expertises solides. L’intelligence collective, discutée, partagée, mise en perspective doit permettre d’une part de garantir les valeurs démocratiques, d’autre part de proposer des solutions utiles et efficaces pour tous : particuliers, entreprises, industries, collectivités. La France dispose d’atouts (expertise, compétences, technologies, recherche…) que le contexte géopolitique exige plus que jamais à la fois de considérer et de valoriser. Du 6 au 11 février 2025, ce Sommet est une opportunité de les mettre en exergue, comme de défendre des valeurs éthiques, inclusives et de sobriété.
Présence des grands acteurs de l’écosystème mondial de l’intelligence artificielle
La présence de personnalités internationales et des plus grands acteurs mondiaux de l’écosystème IA et scientifique, contribue à positionner la France sur la carte mondiale de l’IA et à porter sa vision pour une IA éthique et inclusive.
Des chefs d’Etats et de gouvernements
♦ Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui co-préside le sommet
♦ Le président Donald Trump avait confirmé sa présence. En attendant de voir le Jour J, c’est J.D. Vance, le vice-président américain (qui a fait carrière dans la Silicon Valley), qui pourrait être présent.
Depuis l’annonce du projet Stargate, qui veut doter les États-Unis de 500 MD$ pour l’intelligence artificielle (création d’un grand réseau de centres de données, construction d’infrastructures physiques et virtuelles pour la prochaine génération de systèmes d’IA et création de plus de 100 000 emplois), le Sommet de Paris est certainement pour lui « the place to be ».
♦ Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
♦ Olaf Scholz, le chancelier allemand
♦ Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang
De grands acteurs de l’IA
♦ Arthur Mensch, PDG de la startup française Mistral AI : Le Chat
♦ Sam Altman, PDG OpenAI : ChatGPT
♦ Sundar Pichai, PDG Google
♦ Demis Hassabis, pionnier de l’IA et directeur Google Deepmind
♦ Dario Amodei, PDG d’Anthropic : Claude
♦ Brad Smith, chairman de Microsoft
♦ Julie Sweet, CEO d’Accenture
♦ Mitchell Baker, CEO de Mozilla
Des lauréats de Prix Nobel
♦ Demis Hassabis, Nobel de chimie à la tête de Google DeepMind
♦ Daron Acemoglu, Nobel d’économie
Les objectifs du Sommet
« Le Sommet pour l’Action sur l’IA sera l’occasion de s’engager collectivement afin que soient établis la science, les solutions et les standards permettant de mettre l’IA au service, fondamental, de l’intérêt général »
♦ Porter la vision de la France pour une IA éthique, inclusive
♦ Promouvoir un usage responsable de l’IA
♦ Démontrer l’attractivité et le leadership de la France dans ce domaine
♦ Renforcer la coopération internationale pour définir des cadres de régulation adaptés aux avancées rapides de ces technologies
♦ Mettre en avant les innovations concrètes et opérationnelles comme la santé, l’éducation, le climat, la défense…
Dans ce contexte, la France envisage de lever 2,5 milliards d’euros pour financer une fondation dont la mission sera de mettre l’intelligence artificielle au service de l’intérêt général
Du 6 au 11 février 2025, Paris accueille « la Semaine de l’action pour l’intelligence artificielle »
Au programme
♦ Les 6 et 7 février : des journées scientifiques
« IA, Science et Société » (AI, Science and Society), une conférence internationale, organisée par l’Inria et l’Institut Polytechnique de Paris sur son campus, avec la présence d’experts français et internationaux.
De grands chercheurs, dont des lauréats du Prix Nobel, viendront présenter leurs travaux.
♦ Les 8 et 9 février : un week-end culturel grand public
Organisé à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et à la Conciergerie, il accueillera notamment des artistes pour discuter de la place prise par l’IA dans la création.
♦ Les 10 et 11 février : le « Sommet international » au Grand Palais
Un millier de participants pourront assister aux tables rondes, démonstration de cas d’usages…
Séance plénière le 11 février en présence de chefs d’État et de gouvernements, de dirigeants d’organisations internationales, de petites et grandes entreprises, de chercheurs, de représentants de la société civile et d’artistes.
Des thématiques clés
♦ Inclusion et gouvernance mondiale
♦ IA au service de l’intérêt général
♦ Progrès scientifique et technologique durable
♦ Innovation et culture
Des événements également organisés en marge du Sommet
Une centaine d’événements est proposée en marge du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, dont certains accessibles au grand public.
Des événements sont organisés par des instances internationales comme l’ONU, l’UNESCO, le Conseil de l’Europe, ou par d’autres pays (Ambassade de Pologne en France, Commission de Protection des Informations Personnelles de la République de Corée, Autorité de développement des médias et de l’informatique à Singapour).
D’autres sont organisés par des organisations universitaires françaises comme La Sorbonne et Sciences Po.
D’autres encore par des organisations de la société civile ont largement pris part à ce programme : organisations de protection des droits humains (Amnesty International), centres de réflexion (Carnegie Endowment for International Peace) et autres groupes de réflexion comme l’Association de Philosophie Française.
Le 11 février, une « Journée business »
Ce « Business Day », dédié aux entreprises, accueillera à la Station F à Paris, des PME, ETI, grandes entreprises, investisseurs et institutions financières pour présenter les solutions concrètement déployées au sein des organisations et au service des citoyens. Ils feront état de leurs avancées technologiques et échangeront sur le contexte de financement du secteur au niveau mondial.
Les 4 axes du « Business Day »
♦ Valorisation des cas d’usage prometteurs de l’IA
♦ Des discussions autour des opportunités économiques et défis associés, pour les entreprises et les métiers
♦ La mobilisation des acteurs du financement publics et privés
♦ Des rencontres d’affaires pour encourager les contractualisations et l’investissement dans les start-up
Un hackathon « GenAI for Public Good »
Ce hackathon international est organisé dans le cadre des défis « AI Convergence » pour répondre à des défis d’intérêt général, notamment la mise en œuvre des solutions d’IA souveraines.
Il est organisé par la Direction interministérielle du Numérique (DINUM), à travers son département Etalab et son incubateur ALLiaNCE de collaboration d’acteurs publics et privés engagés dans des travaux d’IA.
« Il s’agit de démontrer la manière dont l’IA peut apporter des réponses concrètes aux défis de notre temps en s’appuyant sur l’infrastructure numérique publique et les biens communs numériques ».
Tous les professionnels de la Tech, secteurs publics et privés, sont invités à y participer les 5 et 6 février à Paris.
Présentation de 50 projets innovants sélectionnés par le Forum de Paris sur la Paix
Cette présentation fait suite à un appel à projets sur l’IA.
Ils s’inscrivent dans 5 catégories :
♦ IA et objectifs de développement durable
♦ Confiance dans la démocratie, information, sécurité et sûreté
♦ Gouvernance, éthique, responsabilité et réponse aux crises
♦ Travail et bien-être
♦ Culture
Ils viennent de tous les continents et couvrent des sujets aussi divers que l’aide aux personnes aveugles et malvoyantes, la lutte contre la violence numérique, le dépistage du cancer du col de l’utérus, la lutte contre l’incitation à la haine ou encore le droit du travail.
Les cinq thèmes majeurs en fil rouge du Sommet
Pour « garantir le respect des valeurs fondamentales » et « renforcer la confiance dans les systèmes d’IA », cadre défini à ce sommet, les événements, interventions et présentations s’articulent autour de cinq thèmes majeurs.
L’IA au service de l’intérêt public
Mettre l’accent sur l’ouverture de l’IA, la gouvernance des données, le calcul distribué et les compétences requises pour faire évoluer ces éléments dans le sens de l’intérêt public
« Pour concrétiser cet objectif à tous les niveaux de la chaîne de valeur de l’IA, la France souhaite aboutir dans le cadre du Sommet à la création d’une nouvelle plateforme mondiale qui servira d’incubateur pour mettre l’intelligence artificielle davantage au service de l’intérêt général ».
L’avenir du travail
Faciliter des échanges internationaux sur l’avenir du travail notamment en s’appuyant sur des initiatives existantes pour améliorer notre compréhension des systèmes d’IA, de leurs usages et mieux anticiper leurs conséquences sur le monde du travail, la formation et l’éducation.
« L’intelligence artificielle peut devenir une formidable alliée si nous unissons nos efforts pour en faire un levier de progrès social et économique, alliant productivité et bien-être au travail, au bénéfice de tous les travailleurs ».
L’innovation et la culture
Les innovations peuvent être très bénéfiques, à condition de définir dès le départ un cadre approprié, particulièrement pour le monde de la culture qui présente des spécificités et où l’enjeu des droits de propriété intellectuelle est particulièrement sensible. Il est indispensable de faire émerger des modèles d’affaires équitables qui bénéficient à toutes les parties prenantes.
« L’importance du respect des droits de propriété intellectuelle, en particulier les contenus protégés par des droits d’auteur, ainsi que de la rémunération de la création doit être réaffirmée ».
L’IA de confiance
La sûreté et la sécurité sont des éléments clés de la confiance, et des conditions préalables à la réalisation de l’objectif général du Sommet : l’IA au service de l’intérêt public. Ce sera également l’occasion de faire le point sur les engagements volontaires en matière de sûreté et de sécurité pris précédemment par les grandes entreprises pionnières de l’IA.
« Les risques liés au développement et à l’intégration des systèmes d’IA, feront l’objet de livrables concrets, notamment s’agissant de l’impact de l’IA dans les champs de la cybersécurité, d’identification et la maîtrise des risques que pourrait engendrer un usage malveillant de l’IA ».
Une gouvernance mondiale de l’IA
Pour une IA plus inclusive et plus efficace, décliner de manière concrète, l’ambition principale du Sommet sur le plan de la gouvernance de l’IA (clarification et construction d’un cadre de gouvernance partagé et efficace, afin que science, solutions et standards soient mieux partagés).
« Pour que la révolution de l’IA soit synonyme de progrès pour tous, il est indispensable de bâtir une gouvernance collective et inclusive afin de répondre à l’ensemble des défis posés par cette technologie ».
Les défis « convergence IA »
Ces défis ont été lancés en décembre 2024 afin de témoigner de l’effervescence des écosystèmes académiques et industriels et du socle concret des innovations sur lequel ils opèrent partout dans le monde. Objectif, valoriser des projets centrés sur des problèmes technologiques ambitieux ou des problématiques de société.
Intelligence artificielle, regards sur l’excellence française
L’excellence française, c’est notamment celle de ses écoles et universités. Elles ont déjà permis et permettent toujours de former des ingénieurs parmi les meilleurs au monde. Certains sont à l’origine de technologies d’IA de pointe.
C’est aussi celle de centres de recherche publics tels qu’Inria, le CNRS ou encore le CEA jouissant d’une notoriété internationale.
Les entreprises peuvent ainsi s’appuyer sur les compétences de talents formés en France, qui ont acquis une renommée internationale.
Deux exemples emblématiques de l’excellence française
Impossible de citer ici « tous » les exemples de l’excellence française en matière d’intelligence artificielle ! En effet, selon l’étude « Tech Insights 2024 » de KPMG, les entreprises de la French Tech sont en deuxième position en Europe, en matière de levées de fonds, ce qui représente un bon « indicateur de forme » sur le marché. Il fallait donc bien choisir malgré l’inconfort du renoncement induit !
La start-up Mistral AI
La start-up française d’intelligence artificielle Mistral AI (présente lors du Sommet), développe des grands modèles de langages (LLM) open source et propriétaires. Elle est cofondée en avril 2023 par Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix. A ses débuts, en un an, elle a réussi trois levées de fonds, d’un montant total de plus d’un milliard d’euros qui font d’elle une licorne française, valorisée à 2 milliards de dollars.
Le 26 février 2024, Mistral lance « Le Chat », un agent conversationnel français, concurrent de ChatGPT. En novembre 2024, Le Chat se dote de la possibilité de créer des images.

Vidéo de l’émission CàVous avec Arthur Mensch, fondateur de Mistral AI, et Fabrice Fries, DG de l’Agence France Presse (AFP)
♦ Un partenariat avec l’AFP pour lutter contre la désinformation
Dans le contexte actuel qui remet gravement en question la fiabilité de l’Information (les renoncements au fact-checking des plateformes X (exTwitter) et Meta (Facebook, Instagram), Mistral AI et l’Agence France Presse ont signé un partenariat qui permet au Chat Mistral d’exploiter 38 millions de dépêches d’actualité pour être en capacité de répondre aux requêtes des utilisateurs avec des informations fiables.
♦ L’Armée française s’accorde le savoir-faire de Mistral AI
Alors que l’intelligence artificielle intègre de plus en plus les activités de Défense (automatiser des processus, traiter de grands nombres de données, affiner et accélérer l’étude des cartes satellites…), l’armée française va pouvoir s’appuyer sur l’expertise de l’IA française Mistral AI.
♦ Signature d’un partenariat avec France Travail
L’objectif est de mettre l’excellence Française à la disposition des agents et des usagers pour simplifier les démarches avec des outils comme ChatFT destiné à faciliter agents la navigation dans la documentation pour mieux guider les usagers et MatchFT pour faciliter la recherche des offres d’emplois disponibles pour les demandeurs d’emplois.
L’exemple de la deep-tech Aisprid
Aisprid, entreprise bretonne, lève 10 millions d’euros pour son robot d’effeuillage de plants de tomates le plus déployé au monde.
Cette levée de fonds a été réalisée aux côtés du fonds French Tech Seed géré dans le cadre de France 2030.
Créée en 2020, Aisprid a choisi d’associer l’IA à la robotique appliquée au monde réel, celui des producteurs. Avec ce robot, l’entreprise apporte une solution à l’une de leurs premières problématiques : la pénurie de main d’œuvre.
L’intérêt du robot Aisprid a été validé par de nombreux prix obtenus en France et aux Pays-Bas.
Une soirée spéciale à la télé
En écho à cet événement et à l’importance prise par l’intelligence artificielle, France Télévisions a programmé une soirée dédiée mardi 11 février.
Au programme :
♦ « Intelligence artificielle : la grande expérience », divertissement pour « explorer les capacités fascinantes de l’intelligence artificielle (IA) à travers des expériences et des défis tout en s’amusant »
♦ Suivie d’un documentaire « Les sacrifiés de l’IA »
Luc Julia, ingénieur IA, cocréateur de l’assistant vocal Siri d’Apple, apportera son éclairage pour une meilleure compréhension de cette technologie.
Le regard de cKiou
– Hi, cKiou est toute fière d’être une petite intelligence artificielle virtuelle française avec ce sommet ! Elle y voit une opportunité de contribuer au « dialogue mondial » indispensable pour que ces technologies puissent représenter une chance pour la société.
Et c’est de plus en plus indispensable que les Humains sachent se montrer réactifs pour profiter des opportunités de ces technologies et se prémunir contre des mésusages toujours possibles.
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Il faut espérer que ce sommet débouche sur de grandes choses pour la France et pour l’Europe. En tout cas c’est un beau programme.