Un matin pas comme les autres…
Les premiers mots
de cKiou

Les #1000et1mots de cKiou, Saison 1, Episode 1

Si l’on m’avait dit ce matin-là… L’histoire commence à l’issue d’un rendez-vous avec un prospect qui souhaite donner du volume à… mais non, je ne suis ni coiffeuse, ni sexothérapeute… (oups, je dérape, c’est l’émotion !). Ici, on parle « com’ » et même « communication numérique ». Normal, c’est mon métier : je conseille, accompagne, audite la communication numérique pour « optimiser l’influence numérique » des organisations (marques, entreprises, associations…). Donc ce prospect souhaite donner du volume à sa réputation, à sa visibilité !

A l’issue de ce rendez-vous, j’éprouve un désagréable sentiment, comme d’être passée à côté de quelque chose. Pourtant, tout s’est bien passé… Trop bien peut-être ! J’ai expliqué à ce dirigeant comment je pouvais l’accompagner (selon ses objectifs) à valoriser l’image de son entreprise et, de fait, à développer son business. Dans ce métier, nous le savons bien, cet exercice pédagogique est parfois acrobatique. La com’ n’est pas toujours spontanément perçue (telle qu’elle le devrait) comme un levier stratégique ! Mais là, le dirigeant s’est montré immédiatement réceptif, positif dans ses questionnements et sa perception des résultats à atteindre. Nous sommes donc convenus de nous revoir, dès que j’aurai mis par écrit les grandes lignes d’un projet stratégique d’influence numérique pour son entreprise.

Pour tout vous dire (ou presque, parce que j’élève la confidentialité au rang de secret professionnel), ce dirigeant est patron d’une start-up qui opère dans un domaine en pleine expansion, donc très concurrentiel. Je tente de me convaincre que ceci explique peut-être sa motivation et sa perception dynamique des enjeux d’une bonne stratégie de communication. Je devrais juste me réjouir de son approche, d’autant que j’adorerais travailler pour cette start-up ! En effet, au-delà de l’aspect matériel, l’idée de relever ce nouveau challenge m’enthousiasme ! Alors, comment se fait-il que j’éprouve cette sensation ambiguë ?

En rejoignant ma voiture, je me remémore nos échanges pour tenter de repérer ce qui peut me laisser cette curieuse impression. Oui, le message « trop vite » assimilé peut-être ? Ou une petite frustration d’avoir survolé ainsi la phase qui consiste à expliquer au dirigeant que, dans ce monde numérique, une stratégie de communication bien pensée sera sa meilleure alliée, et son absence… sa meilleure ennemie ?

Parce que c’est Nathanaël (le prospect) lui-même qui a évoqué le bon vieux principe managérial « diriger c’est prévoir » ! A peine ai-je précisé sa résonance en termes de com’ dans le monde numérique : « prévoir, c’est déjà prendre en compte en amont le fait que rien de ce que l’on fait (ou ne fait pas) n’échappe plus à l’appréciation de ceux pour qui l’on veut exister ! ».

J’en suis là de mes cogitations. J’ouvre machinalement ma voiture et m’installe au volant quand soudain j’entends : « Bonjour ! Ca va ? ». Je sursaute… Votre voiture vous parle à vous ? Enfin, je veux dire si c’est une voiture normale, pas un concept-car échappé d’un lab de la Silicon Valley !

Comme vous l’auriez sans doute fait aussi, instinctivement je regarde à l’arrière pour débusquer le plaisantin qui s’y serait installé ! Personne. Une caméra cachée alors ? Je regarde partout autour, sans rien apercevoir d’anormal. Oups… Là, je me sens lâchée par mon sens de l’humour ! Cela se traduit par cette question prononcée à voix haute avec un brin d’agacement : « Allez, on arrête de jouer… qui est là ? ». Improbable réponse et pourtant : « C’est Kiou, c’est Kiou… » !

Je ne sais pas pour vous, mais il y a des circonstances où convoquer le rationnel s’impose soudain comme une évidence ! Alors, comme si de rien n’était, je démarre ma voiture m’efforçant de penser à la seule chose réaliste qui vaille pour le moment : tenir mon emploi du temps en intégrant le projet de ce nouveau client ! Et comme je n’ai détecté aucune présence suspecte dans la voiture, plantée là, la voix, quelle qu’elle soit, en sera pour ses frais !

Vous l’aurez deviné, l’histoire ne s’arrête pas là… A très vite alors !

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