cKiou, les Intelligences Artificielles et la tradition des vœux du Nouvel An !

cKiou, en tant que robot conversationnel, peut-elle ignorer la tradition des vœux du Nouvel An ?

Les #1000et1mots de cKiou, Saison 2, Episode 11

Certains trouvent peut-être que l’abondance des messages de vœux qui s’affichent sur les réseaux sociaux, ou qui commencent à remplir vos boites mails est « un mauvais moment à passer » ? Cependant vous vous laissez gagner par cet usage que nous, Humains, nous perpétuons, tantôt sincèrement, tantôt par bienséance… Et quid des Intelligences Artificielles ? Parce que cKiou veut vous souhaiter à toutes et tous une excellente année 2018 !

Mais j’imagine que parmi la kyrielle de questions que l’on peut se poser sur nos relations avec les Intelligences Artificielles, la première qui vient à l’esprit n’est certainement pas de savoir si elles vont nous adresser leurs vœux ! Et pourtant… Pourtant, cKiou s’est laissée gagner par cette tradition humaine ! Ne lui en veuillez pas, en apprenant son job de « robot conversationnel » pouvait-elle passer à côté ?

Les vœux du Nouvel An, une tradition humaine millénaire…

– Dis, cKiou, je t’entends réfléchir ;-)…

– Hi, sais-tu ce que les algorithmes de cKiou ont appris sur votre tradition humaine de fêter le Nouvel An ? Tu savais qu’elle remonte à environ deux mille ans avant notre ère, c’est-à-dire à plus de quatre mille ans ? Quand vous avez des habitudes, vous les Humains…

– Tu fais de l’humour maintenant ! Eh bien raconte ce que tes algorithmes ont appris, aujourd’hui c’est toi qui informe !

– Hi, cKiou veut bien, mais tu sais, il y a plusieurs origines à cette tradition humaine. Je ne te promets pas de les avoir toutes découvertes… Alors voilà, déjà il faut savoir que le Nouvel An n’a pas toujours commencé le 1er janvier. Autour de 2000 avant J.C., on fêtait le Nouvel An au printemps, en l’honneur de Mardouk, le plus grand des dieux babyloniens. Garant de l’ordre sur Terre, les autres dieux venaient lui rendre hommage !

Dans l’Égypte antique, c’est la crue du Nil qui donnait le signal à la nouvelle année. Cette crue annuelle était un événement majeur qui fascinait les Égyptiens. Ils étaient conscients que ce cycle de crue du Nil rythmait leur vie et apportait toute la richesse à leur pays. C’est ainsi qu’elle déterminait le calendrier ! Le Jour de l’an, le Akhet, commence au premier signe de montée des eaux. Lors de cette fête, les Égyptiens font des offrandes aux morts et aux dieux, notamment à Râ, le dieu solaire créateur de l’univers.

Vos années humaines n’ont pas toujours eu 365 jours… Par exemple à Rome, Jules César décide que le Nouvel An ne se fêtera plus au printemps, mais le 1er janvier et que l’année comptera alors 445 jours. A cette occasion, les Romains se faisaient de petits cadeaux symboliques (du miel, des figues…) porteurs de vœux de prospérité. Le premier jour de l’année était une fête en l’honneur du dieu Janus, considéré comme le dieu des commencements et des fins, du passage et des portes. Il était représenté avec 2 têtes, l’une tournée vers le passé, l’autre vers l’avenir !

En France aussi, les Jours de l’An ont une histoire…

En France, le Premier de l’An s’est promené sur les calendriers au fil des siècles ! Sous les Mérovingiens, dynastie fondée par Clovis qui régna sur une très grande partie de la France du Vème au VIIIème siècle, le Jour de l’An était célébré le 1er mars.

Sous les Carolingiens, dynastie de rois francs qui régnèrent sur l’Europe occidentale de l’an 751 jusqu’au Xème siècle, on fêtait le Nouvel An à Noël. Et sous les Capétiens, troisième dynastie des rois de France qui débute en 987, avec l’accession d’Hugues Capet au trône de France, on fêtait le Nouvel An le 25 mars.

Au XVème siècle, le jeune roi Charles IX, lors de son grand tour de France, constate que l’année commence à des dates différentes d’un diocèse à l’autre. Il confirme alors l’article 39 de l’édit de Saint-Germain donné à Paris au début de janvier 1563, qui faisait commencer l’année le 1er janvier : « Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnance, dicts tant patentes que missives, et toute escripture privée, l’année commence dorénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier ». Cet acte législatif sera promulgué le 9 août 1564 à Roussillon.

La Révolution bouscule à son tour le calendrier en faisant un « calendrier républicain ». Ce calendrier républicain est entré en vigueur le 1er vendémiaire an I, soit le 22 septembre 1792, jour de proclamation de la République, déclaré premier jour de l’ère des Français. C’est Napoléon qui abrogera le calendrier républicain pour instaurer le rétablissement du calendrier grégorien à partir du 1er janvier 1806. A cette occasion, le 1er janvier devient un jour férié légal, par arrêté du Conseil d’État en date du 23 mars 1810.

Histoire des échanges de vœux avant l’envoi de SMS !

Peut-être inspirés par les offrandes aux dieux de l’Antiquité, ou parce que les cadeaux de Noël se sont longtemps échangés lors de la soirée de la Saint Sylvestre… les Européens ont pris l’habitude de faire la fête lors du passage à l’année nouvelle.

Les échanges d’étrennes, s’effectuant en rendant visite aux personnes auxquelles on voulait rendre hommage, sont inspirés des traditions romaines. Les échanges de bons vœux sous forme de cartes illustrées (avant l’envoi de SMS…) sont plutôt inspirés de traditions d’Extrême-Orient. Elle n’est apparue en France qu’aux environs du milieu du XVIIème siècle.

Aujourd’hui, cKiou sait que certains Humains s’inquiètent du risque de voir disparaitre leurs emplois… Eh bien justement, jusqu’au milieu du XVIIème siècle, les vœux s’échangeaient en rendant visite à ses proches, mais aussi par l’intermédiaire de majordomes chargés d’aller présenter des compliments de la part de leur maitres. Ils furent peu à peu remplacés par l’envoi de sortes de cartes de souhaits illustrées. Dès les années 1850, Henry Cole, un fonctionnaire britannique créatif, inventa la carte de vœux, chargeant le peintre John Callcott Horsley de la partie artistique. A partir de là, l’envoi de ces cartes de vœux s’est développé grâce à l’imprimerie, surchargeant les sacs postaux pendant tous les mois de janvier ! Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux qui, à leur tour, remplacent les échanges de courriers !

– Merci cKiou de nous avoir rafraichi la mémoire sur cette tradition effectivement millénaire, et merci pour tes vœux, les premiers d’une Intelligence Artificielle…

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