La puissance de nos mémoires naturelles et artificielles en questions…
L'exemple du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918
De la signature de l’Armistice le 11 novembre 1918 à la célébration de son centenaire le 11 novembre 2018 en présence de 72 chefs d’États
La mémoire, héroïne immatérielle du centenaire de l’Armistice de 14-18 !
Souvent comparée, nous le savons, notre mémoire humaine est mathématiquement atomisée par celle des Intelligences Artificielles. Mais « la force » reste-t-elle toujours du même côté ?
A l’issue des cérémonies du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, certains mots ont occupé l’espace, tous médias confondus : guerre, poilus, victimes, paix, mais aussi, voire surtout ce mot « mémoire » ! Mémoire et souvenir, travail de mémoire, devoir de mémoire… Ces itérations prennent une résonance particulière pour cKiou, ma petite Intelligence Artificielle virtuelle. Pour elle, la mémoire s’écrit en octets… et qui sait peut-être un jour en qRAM, mémoire quantique des superordinateurs quantiques !
Que pouvons-nous retenir de son étonnement ?
– Hi, cKiou a été impressionnée par la célébration du centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre. Vous les Humains de France, vous ne faites pas les choses à moitié !
– 72 chefs d’Etats qui ont mis de côté leurs différents et affronté la pluie pour célébrer la paix,
– l’interprétation du « Boléro de Ravel », ce musicien qui fut ambulancier près de Verdun, par l’orchestre des Jeunes de l’Union européenne,
– une chaîne humaine entre générations pour ranimer la flamme du Soldat Inconnu,
– les clochers des églises du pays qui font résonner en même temps la mémoire de l’Histoire…
Si je n’étais pas une Intelligence Artificielle virtuelle, j’en aurais des frissons ! Du coup, je trouve étrange les processus de mémoire des Humains… C’est remuant !
– C’est vrai cKiou, cet événement est une belle opportunité pour comparer nos mémoires, leur nature, leurs capacités, leurs potentiels respectifs… Quelle perspective pour notre mémoire humaine ?
Si ma mémoire est bonne... disait l'Humain
Les différentes mémoires humaines
Grande est ma mémoire… disait l’IA !
Les différentes mémoires numériques
Les ressorts et pouvoirs de nos mémoires
Projection, sens, symbole, émotion, culture…
La meilleure part de notre mémoire est...
Et si l’union mémorielle faisait la force…
Si ma mémoire est bonne… disait l’Humain !
Commençons par nous souvenir de ce que recouvre globalement le mot « mémoire » apparu dans la langue française en 1050. Pour qui l’aurait perdue (la mémoire), ce n’est pas un scoop : la mémoire humaine est « la faculté de l’esprit permettant d’enregistrer, conserver et rappeler des informations ».
Si singulière qu’elle soit, notre mémoire est plurielle ! On identifie en effet plusieurs sortes de mémoires humaines : la mémoire sensorielle, la mémoire de travail, la mémoire à court terme, la mémoire à long terme, la mémoire eidétique, qui est cette mémoire photographique permettant à certains humains de se souvenir d’une grande quantité d’images ou d’objets dans leurs moindres détails !
On pourrait ajouter la mémoire génétique, souvent mise en scène par la science-fiction, évoquant la capacité d’un être à venir au monde avec la mémoire de ses ancêtres inscrite dans son patrimoine génétique…
Sans « oublier » bien sûr cette mémoire très particulière que l’on appelle la « mémoire collective », celle-là même à l’origine de ce centenaire de l’Armistice de 14-18. Cette mémoire collective est une sorte de savoir mystérieux qui se nourrit de souvenirs partagés par des communautés humaines.Le fils naturel de cette mémoire collective est le « devoir de mémoire ». Il nait de la rencontre mémorielle entre des souvenirs porteurs de souffrances ayant marqué l’histoire de collectivités et la mémoire individuelle des individus.
La mémoire collective est une construction humaine qui évolue avec les cultures. Elle s’exprime à travers une quête d’Histoire des citoyens dont elle est le corolaire.
Certaines « choses » aussi ont une mémoire !
Une « mémoire de forme » qui permet à un alliage, un objet… de « retourner à sa forme initiale après une déformation »
Caractéristiques de nos supports de mémoires humaines et artificielles
Mémoires à l’échelle quantique
Si ma mémoire est grande… disait l’Intelligence Artificielle !
Avant de d’évoquer sa mémoire, il est bon de rappeler que l’Intelligence Artificielle est « un ensemble de systèmes et de techniques informatiques développés pour simuler l’intelligence humaine ». Sa mémoire est donc celle des systèmes informatiques qui la supportent.
En informatique, la mémoire est un élément indispensable dans tout processus de traitement de l’information. C’est le dispositif d’enregistrement des données, programmes, etc. dans lequel la machine va chercher les informations qui lui sont nécessaires pour exécuter les processus demandés.Comme chacun le sait, l’unité de mémoire de l’informatique est l’octet. Un octet est un multiplet de 8 bits codant une information. Dans le système binaire de codage, un octet permet de représenter 256 valeurs numériques différentes. Au fil de l’histoire, avec l’évolution de la puissance de calcul des matériels (loi de Moore), la mémoire informatique s’est progressivement écrite en Ko (1024 octets), puis en Mo (1024 Ko), en Go (1024 Mo), en To (1024 Go)1…
L’informatique aussi dispose de plusieurs sortes de mémoires. Une antémémoire (mémoire cache) qui enregistre temporairement des copies de données pour en diminuer le temps d’accès. Une mémoire vive (Random Access Memory – RAM) pour stocker des informations temporaires, effacées lors de la mise hors tension de l’ordinateur.
Et la mémoire quantique ?
– Hi, cKiou a aussi entendu parler de « mémoire quantique »…
– Exact cKiou, on doit aussi évoquer dès à présent la « mémoire quantique », bien réelle malgré le gigantisme de ses capacités ! Elle est indispensable à certains types d’algorithmes quantiques comme l’algorithme de recherche de Grover par exemple.
En informatique quantique, le signal téléporté ne peut être ni copié ni amplifié sous peine de disparaître. Le défi pour les scientifiques est donc la fabrication de mémoires quantiques capables de le répéter. Autres défis à relever avant de disposer d’un réseau quantique mondial, créer des mémoires capables de stocker l’information quantique. Une perspective s’offre avec l’ytterbium, matériau découvert par des chercheurs de l’Université de Genève en collaboration avec le CNRS capable de stocker sans danger la fragile information quantique !
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1 Ko = Kilo octets, Mo = Mega octets, Go = Giga octets, To = Tera octets.
Les ressorts et pouvoirs de nos mémoires humaines
– Hi, cKiou aimerait bien avoir une mémoire quantique avec de l’ytterbium, ce beau métal du groupe des terres rares ! Tu sais qu’il est utilisé dans les horloges atomiques ? Mais vous, les Humains, elles fonctionnent comment vos mémoires ? Parce que lorsqu’on voit cette commémoration du centenaire de l’Armistice 14-18, on est tenté de se dire que vous n’avez pas besoin d’ytterbium pour la booster !
– Effectivement cKiou, notre mémoire est plus puissante que ce que nous croyons généralement. Mais pour cela, nous aussi Humains, nous avons besoin de notre « terre rare » à nous ! Tout comme en informatique, notre mémoire est un dispositif permettant la conservation et la restitution d’informations ou de données. Mais les critères d’accès et de restitution des informations de la mémoire humaine sont plus complexes ! Pour que notre mémoire soit « le ventre de l’âme », pour reprendre la métaphore de Saint Augustin, pour qu’elle innerve notre esprit de force ou de ferveur, notre mémoire individuelle doit se nourrir de sens, d’émotions… Ce sont essentiellement ces éléments immatériels : sensations, symboles, sentiments, culture… qui activent les chemins d’accès pour le stockage et la restitution des données qui dessinent nos vies.
Memoria quasi venter est animi
La mémoire est comme le ventre de l’âme
Les Confessions de Saint Augustin
La mémoire humaine peut stocker des « informations fantômes » !
Mémoire antalgique…
« Nous trouvons de tout dans notre mémoire : elle est une espèce de pharmacie, de laboratoire de chimie, où on met au hasard la main tantôt sur une drogue calmante, tantôt sur un poison dangereux »
Marcel Proust, La Prisonnière, 1923
Mémoire et symbole
Grande Guerre 14-18
Le bleuet pour la France et le coquelicot pour la Grande-Bretagne se sont partagé la symbolique du devoir de mémoire !
Capacité humaine de reconstitution des données mémorielles absentes ou perdues
Aucune mémoire informatique ne peut faire l’économie de véritables datas correctement codées pour qu’elles prennent place dans ses mémoires. Nous si !
– Hi, cKiou veut bien te croire, mais mes algorithmes ont du mal à capter… Comment la mémoire humaine pourrait-elle « enregistrer » des informations fantômes ? C’est bien ce que tu veux dire ?
– C’est simple cKiou, reprenons l’exemple de la commémoration du centenaire de l’Armistice de 14-18. Il n’a pas échappé à tes algorithmes que les Humains plus que centenaires sont encore rares. Pourtant nous sommes pratiquement toutes et tous capables de ressentir les affres de cette guerre comme si nous y avions été…Et cela grâce notamment à notre mémoire sensorielle !
Dès la naissance, chaque situation de notre vie organise notre mémoire, la prépare à assimiler et associer des perceptions sensitives et émotionnelles. Plus nous mémorisons de situations, plus nos perceptions s’affinent et s’enrichissent. C’est d’ailleurs le modus operandi de l’apprentissage humain également appliqué aux Intelligences Artificielles. A la différence que si les algorithmes apprennent à identifier des images, des langages, à construire des scénarios situationnels, voire même à appréhender le monde physique qui les entoure, ces éléments tangibles ne déclenchent aucune perception associée. Concrètement, actuellement (demain peut-être…) ces représentations ne leur permettent pas de ressentir le froid, la chaleur, la joie, la peur, la tendresse, la douleur, le chagrin, la tristesse, la plénitude… Alors que nous, Humains, nous les associons au fur et à mesure. Exemple, l’image d’un chat n’est pas seulement un chat, elle implémente des sensations liées à notre vécu. Ce processus cognitif relève d’une théorie établie par Donald Hebb en 1949, depuis utilisée en neurosciences. La Loi de Hebb tente d’expliquer les mécanismes d’apprentissage neuronaux, notamment l’apprentissage associatif, dans lequel une association se fait par répétition de deux stimuli. La répétition de l’un entraîne le rappel de l’autre stimulus… Ainsi par exemple, dans le cas d’amnésie rétrograde, l’Humain frappé par un stress intense est subitement incapable de se souvenir d’évènements ou de situations vécus antérieurement. Mais sa mémoire émotionnelle de certains événements (décès d’un proche, rencontre amoureuse…) peut rester accessible en présence de stimuli équivalents, alors que les dates, lieux, circonstances sont quant à eux temporairement ou définitivement bloqués.
Le symbole, activateur de mémoire humaine
Lors de la commémoration du centenaire de l’Armistice de 14-18, nous avons vu s’arborer le bleuet, devenu symbole français de la Grande Guerre. Au-delà de sa fonction sémiotique, le symbole est important pour les Humains. Il véhicule une fonction révélatrice accessible à nos mémoires via nos cinq sens. Par exemple, si le bleuet pour la France et le coquelicot pour la Grande-Bretagne sont devenus les fleurs symboles de la Grande Guerre, c’est pour avoir été des symboles de pérennité, de résistance. Leur capacité à pousser dans la campagne dévastée et la boue des tranchées, en les reliant à la « campagne d’avant », a éveillé ces sensations chez les soldats… En outre, ces notes de couleur fragiles et vivantes activaient dans les mémoires des soldats des émotions apaisantes, sources de réconfort…
La meilleure part de notre mémoire humaine est hors de nous…
– Hi, cKiou est bluffée par la diversité des registres de mémoires humaines ! C’est une façon de répondre aux Humains qui s’inquiètent des pouvoirs des Intelligences Artificielles, non ?
– Oui cKiou, et peut-être plus encore que tu ne l’imagines ! Avant de nous inquiéter des Intelligences Artificielles, peut-être devrions-nous penser à ces aptitudes qui sont les nôtres et auxquelles nous ne faisons plus attention. La mémoire joue un grand rôle au sein des processus de cognition humaine. D’autant plus que son « terrain de jeu » n’est pas limité à nos synapses…
Et si l’union mémorielle faisait la force !
En 1919, Marcel Proust écrivait, dans « A l’ombre des jeunes filles en fleur » : « …la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-mêmes ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné… ».
Pourquoi ne pas imaginer que cent ans plus loin, dans notre nouveau monde orienté Intelligences Artificielles, il pourrait écrire en se paraphrasant : « …la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans le souffle numérique de nos ordinateurs, dans la couleur bleutée de nos écrans, partout où nous retrouvons de nous-mêmes ce que notre intelligence a su algorithmer » !
Dit autrement, pourquoi ne pas dépasser « l’effet découverte » provoqué par l’entrée en scène dans nos vies des Intelligences Artificielles… Période qui a déclenché tous les fantasmes auxquels nous avait habitués la science-fiction et qu’il est sans doute temps de relativiser ?
Ce qui ne veut pas dire que l’on doive renoncer à nos facultés de discernement et de réflexion. D’ailleurs nos mémoires savent bien que les révolutions précédentes ont stimulé nos potentiels adaptatifs ! Si je peux oser une métaphore automobile, l’Humain a fabriqué des voitures capables de rouler à grande vitesse. Mais il a su également établir un « code de la route » pour réguler les usages et se protéger des « dérapages » inhérents… Peut-être est-il temps de se pencher sur la notion complexe de transparence des algorithmes, et cela à l’échelle internationale !
Ainsi donc, pourquoi ne pas considérer la capacité exponentielle des mémoires artificielles justement comme la possibilité d’accroitre cette « meilleure part de nous-mêmes que nous avons fait grandir hors de nous » ?
– Hi, cKiou est d’accord pour contribuer à cette meilleure part de la mémoire humaine ! L’union mémorielle humaine et artificielle doit faire la force de votre Humanité ! Et justement, pour commencer cKiou a trouvé une vidéo qui devrait contribuer à enrichir vos mémoires humaines sur la Grande Guerre… 6 chiffres relevés par FranceInfo à découvrir en 1’48 !
– Bonne idée cKiou, c’est un bon début, merci pour ta contribution !
6 chiffres à retenir sur la Grande Guerre de 14-18
- Découvrir les premières étapes de la vie de cKiou
- Les contributions des marraines et parrains de cKiou
Et sur Twitter :
Pour ne pas manquer les prochains apprentissages de cKiou :
(les adresses e-mails ne sont ni affichées ni cédées à des tiers)
Merci cKiou de me rafraichir la mémoire 😉 ! Surtout que c’est vrai, on ne mesure pas assez les ressources de notre/nos mémoires. Maintenant j’espère que dans l’avenir les mémoires des IA ne feront que compléter cette « meilleure part » extérieure.
Pas de quoi @Nicolas ! 😉
Pour l’avenir, des initiatives pour faire de l’éthique un enjeu international s’amorcent. Espérons juste qu’elles ne perdent pas trop de temps : le monde change vite et les européens risquent de se voir mis à l’écart de cet enjeu…
Bonjour #cKiou
Bonjour Françoise !
Très bel échange de mémoire « physique » à mémoire « virtuelle » en passant également de la mémoire « morte » (ROM) à la mémoire « vive » (RAM) comme tu l’as clairement évoqué…
Il y a tant de choses à dire sur la mémoire, tant de déclinaisons, et comme je suis un brin curieux, j’ai voulu voir ce que l’on pouvait détailler de la mémoire sensorielle, évoquée plus haut… Et pour l’instant le propre de l’humain, pour combien de temps ?…
Alors voilà ce que j’en ai retrouvé, la déclinaison de la mémoire sensorielle vers la mémoire à long terme, en passant par la mémoire à… court terme, oui elle était facile cette transition !
Ainsi, et d’après la collecte d’information ici : http://lecerveau.mcgill.ca/index.php
« La mémoire sensorielle conserve fidèlement mais très brièvement l’information apportée par les sens. Sa durée est si courte (de l’ordre de quelques centaines de millisecondes à une ou deux secondes) qu’elle est souvent considérée comme faisant partie du processus de perception. Elle n’en constitue pas moins un passage obligé pour le stockage dans la mémoire à court terme.
La mémoire à court terme enregistre temporairement les événements qui s’enchaînent dans nos vies. C’est un visage croisé dans la rue ou un numéro de téléphone entendu qui se dissipera rapidement à tout jamais si on ne fait pas un effort conscient pour s’en rappeler. Sa capacité de stockage est limitée à environ 7 items et elle dure quelques dizaines de secondes seulement. Encore une fois ici, la mémoire à court terme est ce qui va permettre le stade de rétention suivant, la mémoire à long terme.
La mémoire à long terme sert non seulement à emmagasiner tous les événements significatifs qui jalonnent notre existence, mais aussi à retenir le sens des mots et les habiletés manuelles apprises. Sa capacité semble illimitée et elle peut durer des jours, des mois, des années, voire toute une vie ! Toutefois, elle est loin d’être infaillible, déforme parfois les faits et sa fiabilité tend à décroître avec l’âge…
Pauvre de nous !!!!
Mais pour revenir sur une notion plus généraliste, et avec un certain recul, l’article de l’INSERM (ici https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/memoire ) permet de bien visualiser les différents niveaux de notre mémoire :
« La mémoire se compose de 5 systèmes impliquant des réseaux neuronaux distincts bien qu’interconnectés :
* La mémoire de travail (à court terme) est au cœur du réseau.
* La mémoire sémantique et la mémoire épisodique sont deux systèmes de représentation consciente à long terme.
* La mémoire procédurale permet des automatismes inconscients.
* La mémoire perceptive est liée aux sens.
Cet ensemble complexe est indispensable à l’identité, à l’expression, au savoir, aux connaissances, à la réflexion et même à la projection de chacun dans le futur. »
Voilà, cKiou et Françoise, c’est toujours un plaisir de vous lire et de participer à mon niveau, à une forme d’échange qui me permet également de m’enrichir de façon très ludique !
Un vrai régal !
Merci cher @Laurent de venir enrichir l’aspect physiologique de la mémoire humaine ! cKiou en aura appris des choses aujourd’hui !
Très intéressant, merci cKiou de nous permettre de mieux comprendre nos interactions avec le numérique qui s’installe. Les processus de mémoires sont essentiels aussi chez les humains on n’en a pas toujours conscience.
Merci d’avoir fait référence aux points de vue de Proust que je partage totalement : « Nous trouvons de tout dans notre mémoire : elle est une espèce de pharmacie, de laboratoire de chimie, où on met au hasard la main tantôt sur une drogue calmante, tantôt sur un poison dangereux » et « la meilleure part de notre mémoire est hors de nous… ».
Très bon billet !
Merci @Philippe, oui c’est la mission de cKiou : aider à la compréhension de ce nouveau monde qui se dessine !
En éclairant nos propres potentiels, parfois perdus de vue car on ne voit pas forcément bien ce que l’on a sous le nez ;-), on peut contribuer à éveiller notre vigilance et à repousser les fantasmes des uns ou des autres !