Généalogie du Web et des réseaux sociaux, d’Arpanet au Covid-19

La pandémie de Covid-19 déboule dans un monde hyper connecté. Peu à peu, les pays confinent leurs populations. En France, c’est le 17 mars 2020 que les portes du monde actif se ferment. Imaginons ce qu’il se serait passé vingt ans plus tôt, le 17 mars 2000. D’où l’idée de remonter la généalogie du Web qui a accueilli les réseaux sociaux…

Imaginons, il y a 20 ans, le 17 mars 2000 on se confine… mais sans réseau !

Embarquons dans la machine à remonter le temps, on se retrouve il y a vingt ans. Donc nous sommes le 17 mars 2000, un confinement pour cause de Covid-19 vient d’être déclaré. Sidération !

D’un simple coup d’œil sur cette « ligne de temps du Web et des réseaux sociaux », une question glaçante s’impose : que faire, sans porte ni fenêtre numérique qui s’ouvrent sur autre chose que notre « cour intérieure » emplie de questions, d’angoisses, de solutions improbables ?

20 mars 2000, c’est encore le vide numérique (ou presque)

Des constats d’abord : ma petite cKiou n’est pas née ;-), Google lui-même n’a que 3 ans. On voit aussi que le monde de l’informatique serait à peine remis du stress dû au « passage à l’an 2000 » trois mois plus tôt.

Et surtout, c’est là que ça se complique… pas encore de « doudou Smartphone » pour conjurer nos angoisses. Pas de mur Facebook (né en 2004), pas de Twitter (né en 2006) pour échanger des états d’âme avec nos congénères, ou partager d’indispensables clins d’œil anti-morosité… Bien sûr, pas de « visio Zoom » non plus, que ce soit pour télétravailler ou quelques apéros téléportés ! Et peu de terminaux connectés permettant le click and collect pour que les commerçants, portes closes, entrevoient leurs clients. Du coup, on fait quoi quand les portes se referment, que les rues se vident, que les trains, les métros s’arrêtent (ou presque) ?

Côté boulot, peut-être les fax ? Parce qu’on n’a pas non plus Gmail, (lancé 4 ans plus tard dans le cadre de la stratégie d’expansion de Google). Mais rares sont les salariés disposant de terminaux à domicile.

Côté perso, juste la télé pour l’information (les kiosques sont fermés) et le téléphone pour l’échange entre congénères. Une chance quand même, depuis une décennie il s’est éloigné du mur et ne tient plus à un fil. Certes le téléphone mobile a été inventé, mais il n’est pas encore très populaire. Il ne se répandra que sept ans plus tard, après le lancement de l’iPhone avec son écran tactile et toutes ses fonctions embarquées qui vont faire rêver le monde !

Et côté humain… Plus de machine à café, de terrasse de café, de rassemblement dans les parcs, sur la place du village, ou aux portes des immeubles…

En vrai… 20 ans plus loin,
17 mars 2020 !

Si pesants qu’aient pu être ces douze derniers mois, rappelons-nous qu’en vrai, le 17 mars 2020, lorsqu’arrive le premier confinement, la vie numérique bat son plein. Environ 353 millions de terminaux mobiles ont été livrés dans le monde, comme chaque année. 76% des Français possèdent un ordinateur et 77% un smartphone. C’est avec ce dernier que se font plus de 50% des accès à notre monde virtuel, truffé de réseaux sociaux. La problématique serait d’ailleurs davantage de libérer à la fois notre vie privée de la charge qu’ils font peser sur notre temps de connexion et de l’emprise qu’ils ont sur nos données personnelles, que d’imaginer leur absence.

Du coup, quand les rues se vident, la plupart d’entre nous, selon sa personnalité, ses goûts, sa culture, ses besoins… vont pouvoir entretenir le lien social physiquement interrompu, et pourtant si indispensable à notre grégarité humaine !

Même en mode dégradé, il reste possible de puiser de l’énergie et des ressources au sein de groupes, qu’ils soient familiaux, professionnels, amicaux. Mais aussi auprès de congénères anonymes (ou presque) qui foisonnent sur les réseaux sociaux. Mais surtout, grâce aux outils numériques, les ressources peuvent s’organiser pour exploiter au mieux le « distanciel », que ce soit pour entretenir tant bien que mal des activités professionnelles en télétravail, maintenir l’enseignement des plus jeunes avec « l’école à la maison », faire des échappées culturelles fussent-elles improbables, chercher en ligne des producteurs locaux et/ou des robots de cuisine 😉 pour compenser ses envies de nature, soutenir son moral.

Certes, cela n’efface pas les angoisses, ne budgétise pas les finances mises à mal, et surtout ne sèche pas les larmes de deuils… mais c’est cependant un précieux fil rouge auquel s’accrocher.

Grégarité humaine, instinct de survie et intelligence collective

Dans ce contexte, il est important de replacer l’Humain dans son contexte d’animal grégaire ! Non seulement pour souligner l’importance des échanges entre congénères et le manque que peut induire leur privation, mais aussi parce que notre grégarité (à ne pas confondre avec panurgisme comme on l’entend parfois), est l’un des comportements liés à l’instinct de survie, en particulier des animaux de proie face à leurs prédateurs. Ainsi nous, pauvres Humains dépourvus de griffes, de cornes, de dents et plutôt lents sur nos deux pattes, avons pu dépasser ce statut d’animal de proie, sans poil, exposé aux frimas… entre autres grâce à une grégarité très sophistiquée que nous avons su développer !

Notre capacité « à nous regrouper en sociétés plus ou moins structurées sous l’effet de stimuli environnementaux » nous a globalement permis de développer, au fil des Âges, deux ressources puissantes résultant de la qualité de nos interactions : l’intelligence collective et la créativité. La première favorisant le développement exponentiel de nos intelligences et savoirs individuels ; la seconde stimulant de la même façon nos imaginations et expériences individuelles. Exemple, associer des matériaux pour en faire des protections (peaux de bêtes), créer, inventer des outils de défense ou d’attaque… jusqu’aux systèmes d’Intelligence Artificielle et aux réseaux sociaux du XXIè siècle !

On voit ainsi à quel point, dans une situation de péril, rompre les maillons de notre intelligence collective et de notre créativité peut être préjudiciable à nos sociétés.

Forts de ces constats, on peut peut-être se dire que si les siècles précédents ont, petit à petit, conduit l’Humanité sur cette voie où la résonance numérique et l’hyperconnexion ont pris une telle ampleur, ce n’est pas sans raison…

Focus chronologique sur les principaux supports et outils numériques de lien social

Sans se vouloir exhaustif, ce focus chronologique permet d’éclairer la progression des outils et supports numériques et la place qu’ils ont pris dans l’économie, l’influence sur nos usages, les uns entraînant les autres…

De 1969 à 1999

1969 – ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network), réseau à transfert de paquets développé aux États-Unis, initié en 1966 par la DARPA et concrétisé en 1969. A noter que c’est en travaillant sur ce projet de réseau que Raymond Tomlinson met au point deux programmes qui vont changer nos vies : le courrier électronique et l’adresse électronique, matérialisée par l’arobase.

1969 – CompuServe, fondé en 1969 avec l’intention de fournir un support informatique interne aux employés d’une compagnie d’assurance, deviendra le premier des grands fournisseurs de services en ligne. Après avoir dominé le marché, Il sera mis sur la touche par des fournisseurs d’accès Internet (FAI) comme AOL.

1979 – Usenet est un système de forums en réseau à l’initiative de trois étudiants et dont le lancement officiel s’est fait en 1980 à l’Université de Caroline du Nord (une décennie avant l’arrivée du web). Il permet de naviguer de nœud en nœud grâce à la technique de l’hypertexte et à une interface de navigation appelée browser.

1985 – AOL (America Online), initialement Quantum Computer, est l’un des premiers FAI (fournisseurs d’accès à Internet). Alors que les connexions à Internet se faisaient à l’époque par la ligne téléphonique, l’entreprise envoie des CD de connexion à des millions d’Américains. Quand elle ferme son portail Internet en 2018, ses clients sont redirigés vers le portail YAHOO! L’entreprise continue de connecter plus de 2 millions d’Américains.

1991 – World Wide Web, le 6 août 1991 le réseau, jusque-là réservé aux informaticiens et aux chercheurs, ouvre grand ses portes ! C’est Tim Berners-Lee qui donne officiellement vie à Internet, réseau des réseaux. Il en précise l’esprit : « libre, ouvert à tous et à tous types de contenus ». En avril 1993, le CERN fait entrer le World Wide Web dans le domaine public et en 1994, le réseau compte déjà 10 millions d’utilisateurs.

1994 – GeoCities était un service gratuit de création et d’hébergement de pages personnelles (ancêtre des blogs) fondé par David Bohnett et John Rezner. Ce site emblématique de l’Internet des années 1990 fut racheté par Yahoo! en janvier 1999 pour 3,57 milliards de dollars. Dix ans plus tard, le site est fermé, Yahoo! n’ayant pas pu l’intégrer à sa plateforme ni monétiser son audience.

1995 – TheGlobe.com, startup Internet fondée par deux étudiants de Cornell University : Stephan Paternot et Todd Krizelman. Leur objectif était un site rassemblant des internautes du monde entier pour débattre, échanger des idées sous forme de multiples communautés virtuelles. La société a su mobiliser des millions d’internautes (7,5 millions en 1999). Symbole de l’ascension des start-up, l’entreprise entre en Bourse en novembre 1998. Après un succès incroyable, les recettes publicitaires attendues n’étant pas au rendez-vous, l’aventure prend fin le 15 août 2001.

1996 – Sixdegrees est généralement considéré comme le premier réseau social en ligne. Ce service de mise en relation est créé par l’entrepreneur Andrew Weinreich et mis en ligne en 1997. Il permet de créer un profil, d’entrer en relation avec des proches, amis, familles, collègues et de développer son propre réseau numérique. Il reste opérationnel jusqu’à sa fermeture en 2001.

1998 – Google, le moteur de recherche nait dans le garage d’une petite maison, au 232 Santa Margarita à Menlo Park, loué à Sergei Brin et Larry Page. Il démarre son activité le 27 septembre. Sa mission originelle : « Our mission is to organize the world’s information and make it universally accessible and useful ». En 2020, il compte 130 000 milliards de pages indexées et 80 000 requêtes/seconde, soit 6,9 milliards par jour. Forte de son succès, l’entreprise n’aura de cesse de développer ses activités dans toutes les directions : Google Maps, rachat de YouTube, Intelligence Artificielle (Deep Mind)…

1999 – Epinions fut un site d’avis de consommateurs permettant d’accéder aux avis sur différents articles. Mais le système de réputation n’était pas à l’épreuve des abus. Il a été repris en 2003 par DealTime, un des premiers services de comparaison de prix en ligne. Faute de modèle commercial viable, le site a été complètement fermé en mai 2018.

De 2001 à 2009

2001 – Copains d’avant Le site français de réseautage social permet de retrouver d’anciens camarades avec qui on a partagé sa scolarité. Il dispose d’une messagerie électronique interne et permet de partager des photos, d’afficher ses goûts culturels (musique, cinéma, lectures, etc.) et de voir combien et quels autres membres les partagent. En 2016, le site était le troisième réseau social ayant le plus grand nombre de membres en France.

2002 – LinkedIn Réseau social professionnel en ligne, il est créé le28 décembre 2002 à Mountain View en Californie et lancé en mai 2003 par Reid Hoffman et Allen Blue. En 2019, le site revendique plus de 660 millions de membres, issus de 170 secteurs d’activités dans plus de 200 pays. Fin 2020, LinkedIn compte 310 millions d’utilisateurs actifs. Il globalise 16,8 millions de visites uniques par mois en 2020.

2003 – Skype est un outil logiciel développé par 3 programmeurs estoniens permettant de passer des appels téléphoniques ou vidéo via Internet. Les appels d’utilisateur à utilisateur sont gratuits, ceux vers les lignes téléphoniques fixes et mobiles sont payants. La visioconférence est possible depuis janvier 2006 et la sortie de Skype 2.0 pour Windows.

2004 – Facebook fondé par Mark Zuckerberg et ses camarades de l’université d’Harvard sous le nom « Thefacebook.com », le réseau social est d’abord réservé aux étudiants de cette université. Rapidement rejoint par d’autres universités américaines, il s’ouvre à tous en septembre 2006 et arrive en français en juin 2008. Il entre en Bourse le 17 mai 2012 (421 millions d’actions de 38$). En 2020, le réseau recense quelques 2,7 milliards d’utilisateurs actifs et 46,9 millions de visiteurs uniques par mois.

2004 – Gmail, le service de webmail gratuit est proposé par Google, avec une capacité de stockage de 1 Go, intégrant les technologies AJAX. Ce qui lui permet de disposer de fonctions se rapprochant de celles d’un logiciel de messagerie. En interne, avant sa sortie, le projet baptisé « Caribou » (n’ayant rien à voir avec le moteur de recherche Google), suscite un certain scepticisme, mais il est soutenu par Larry Page et Sergey Brin. Il se finance par de la publicité. En 2020, Gmail c’est 1,5 milliard de comptes actifs.

2005 – Youtube, média social d’hébergement de vidéos sur lequel on peut envoyer, regarder, commenter, partager des vidéos en streaming. Il a été créé par Steve Chen, Chad Hurley et Jawed Karim, trois anciens employés de PayPal. Il est racheté par Google en 2006 pour 1,65 milliard de dollars. En mars 2019, il représenterait environ 37 % du trafic mondial internet sur mobile. En 2020, YouTube compte plus de 2 milliards d’utilisateurs connectés chaque mois et il faudrait pas moins de 82 ans pour visionner le nombre de vidéos ajoutées en une heure !

2006 – Twitter, cet outil de micro-blogging, créé le 21 mars par Jack Dorsey, Evan Williams, Biz Stone et Noah Glass, permet de diffuser des messages de 140 caractères. Il devient rapidement populaire et vulgarise la recherche par mot-clé via le symbole #hashtag. Il se singularise également par l’@, identifiant d’utilisateur. Disponible en plus de quarante langues, il passe en 2017 à 280 caractères. En 2020, il compte 353 millions d’utilisateurs. Malgré un chiffre d’affaires de 3,716 milliards de $ en 2020, le réseau reste déficitaire.

2007 – iPhone, le 9 janvier, lors d’une keynote mémorable, Steve Jobs présente le premier iPhone d’Apple : l’appareil tient dans une poche et réunit pour la première fois les fonctions de téléphone, d’appareil photo tout en donnant accès à Internet. A l’époque, l’iPhone se connecte en Edge ou en 2G et n’affiche que 2 Mpx de résolution. Il va réveiller le marché de la téléphonie mobile, inspirer la génération smartphone et, in fine révolutionner le mode de navigation sur Internet. En 2019, Apple détient 12,4% de la part de marché mondiale des smartphones et depuis la sortie de l’iPhone, il a déposé plus de 200 brevets relatifs à la technologie de l’appareil.

2009 – Whatsapp, l’application multiplateforme voit le jour le 24 février. Elle propose un système de messagerie instantanée, chiffrée de bout en bout. Son absence de publicité et la simplicité du service, concentré en quelques fonctions précises, lui assure une diffusion rapide. Facebook l’acquiert en 2014. En 2020, elle compte plus de 2 milliards d’utilisateurs et 24,4 millions de visites uniques par mois.

De 2010 à 2020

2010 – Pinterest, mélange les concepts de réseau social et de partage de photographies par centres d’intérêt à travers des albums. Son nom vient de l’anglais « pin et interest » signifiant « épingle » et « intérêt ». L’inscription requiert une invitation. En 2013, le site lance un outil analytique pour les pages certifiées. Pinterest compte 416 millions utilisateurs en 2020 et 13 millions de visites uniques par mois.

2010 – Instagram, réseau social de partage de photos et de vidéos lancé sur iOS le 6 octobre par Kevin Systrom et Michel Mike Krieger. Souvent considéré comme le 1er réseau social mobile, il est aussi disponible sur ordinateurs mais avec des fonctionnalités réduites. Depuis 2012, l’application a été acquise par Facebook. L’âge minimum requis est de 13 ans. Instagram revendique en 2020 plus d’un milliard d’utilisateurs à travers le monde et globalise 28 millions de visites uniques par mois.

2011- Snapchat, conçue et développée par des étudiants de l’université Stanford, l’application gratuite de partage de photos et de vidéos est disponible sur mobiles iOS et Android. Son concept initial était d’envoyer des photos éphémères. Un « snap » ne pouvait être visible par son destinataire que pendant une à dix secondes. Mais il est aussi possible d’envoyer des snaps sans limite de durée. En 2014, un « chat » a été inséré à l’application ainsi qu’un détecteur de présence. En 2020, Snapchat s’estime à environ 397 millions d’utilisateurs et 19,3 millions de visites uniques par mois.

2011 – Twitch, c’est LE réseau social de gaming. Il permet le partage de vidéos de jeux et de relayer en direct des parties de jeux en ligne. Le site diffuse aussi des compétitions d’e-sport. En 2014, Twitch est racheté par Amazon pour 970 millions de $. La plateforme permet aux viewers d’interagir entre eux et avec le streameur (via une fenêtre de chat). En 2015, Twitch se diversifie et accueille des contenus à teneur politique ainsi qu’une catégorie « Science et technologie ». Il compte 6,54 millions de diffuseurs mensuels en 2020.

2013 – Zoom, service de vidéoconférence combinant chat et réunions en ligne, créé par la start-up Video Communications. L’entreprise établit des partenariats avec des fournisseurs de logiciels de collaboration B2B. Début 2020, avec le confinement et le télétravail, son utilisation a fortement augmenté (+ 67%). Le nombre d’utilisateurs par jour est passé de 10 millions en décembre 2019 à 200 millions en mars 2020. Zoom s’appuie sur un modèle d’affaires « freemium » : 40 minutes gratuites pour des groupes jusqu’à 100 personnes. Le service totalise quelques 300 millions de participants quotidiens à des réunions Zoom.

2016 – TikTok, l’application mobile de partage de vidéos courtes, disponible sur iOS et Android, est lancée en septembre 2016, développée par l’entreprise chinoise ByteDance. Elle cible particulièrement les jeunes (41% d’utilisateurs de 16-24 ans). En juin 2020, elle figure sur une liste de 59 applications chinoises interdites en Inde et en août elle annonce l’ouverture de son premier datacenter européen. En 2020, elle compte 800 millions d’utilisateurs, c’est l’application la plus téléchargée (+ de 2 milliards sur l’Apple Store et sur Google Play) et globalise 1 milliard de vidéos vues par jour.

Sans oublier de prendre conscience du revers de la médaille !

Il faut cependant rappeler que si ce contexte illustre l’importance prise par les outils numériques en ce qu’ils permettent ou facilitent le prolongement de nos liens sociaux et de certaines activités économiques (notamment en situation de crise), la médaille a un revers… Avec ma petite cKiou, nous avons déjà montré que :

Dans tous les cas, une prise de conscience objective est indispensable pour ne garder que le meilleur de ces technologies !

 Le regard de cKiou

Qui a dit :
réseau social ?

– Hi, cKiou a appris que le mot « réseau » vient du vieux français « résel », lui-même tiré du latin « retiolus », qui donne « rets » au sens de « filet ». Ce qui lui confère une idée de « capture ». Alors qu’on s’attend davantage à l’idée de flux, de circulation, de communication !

On trouve cette notion de « flux » en 1735, écrite dans la « Théorie des graphes » du mathématicien suisse Leonhard Euler qui aura de multiples applications impliquant la notion de réseau : informatique, télécom… Quant à l’expression « réseau social », elle se lit pour la première fois en 2003, sous la plume de Tim O’Reilly, auteur d’ouvrages sur l’informatique, avant de s’imposer vraiment quand le réseau Facebook s’ouvre à tous, fin 2006.

Question pour détendre l’atmosphère : du coup maintenant, comment faut-il entendre l’item « réseau » quand il devient « social », alors qu’il est algorithmé pour retenir autant que possible ses utilisateurs par des techniques incitatives ? Avec son sens étymologique de « filet de capture », ou au sens de « flux » ? A moins que ce ne soit les deux 😉

Et pour ne pas manquer la suite de l’Histoire du numérique…

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